Je vous propose de m'accompagner
lors de
la projection de
Sept hivers à Téhéran
Steffi NIEDERZOLL Iran/Allemagne 2022 1h37
VOSTF
Écrit et réalisé par Steffi NIEDERZOLL
Avec la participation de Zar Amir Ebrahimi (l'actrice de "Les Nuits de Mashhad", prix de l'interprétation féminine au Festival de Cannes 2022)
Jeudi 1er juin2023
à
18h30
Début de la séance à l'heure indiquée précisément
"Un film essentiel qui résonne très fort avec le combat vital des femmes iraniennes... Nous sommes en 2007 à Téhéran, et la vie de la jeune Reyhaneh Jabarri va basculer. Jeune décoratrice, elle va être victime d'une tentative de viol perpétrée par un chirurgien qui prétendait vouloir l'embaucher pour aménager son nouveau cabinet médical. Dans sa lutte pour se défendre, Reyhaneh se saisit d'un couteau et tue son agresseur. Elle est immédiatement arrêtée, les policiers ne veulent rien savoir de ses explications et la malmènent au contraire pour lui faire avouer la préméditation. Et le long cauchemar de la jeune femme et de sa famille, sa mère, son père et ses soeurs, va commencer et durer sept ans, avec au coeur un procès à charge où la mise en cause de la moralité islamique de la famille semble plus importante que la véracité des faits, et au bout du compte une condamnation à mort puis l'interminable attente de l'exécution ou d'une hypothétique grâce. La réalisatrice allemande Steffi Niederzoll a eu vent de cette histoire quand les ONG à travers le monde ont tenté d'organiser la mobilisation pour sauver Reyhaneh Jabarri."
"C'est en Turquie, où ils étaient bloqués dans leur tentative d'exil vers l'Allemagne, que la réalisatrice a rencontré pour la première fois une partie de la famille de Reybaneh (le père est toujours retenu en Iran). À partir des documents exfiltrés secrètement d'Iran par la mère, la réalisatrice allemande a pu construire son film : images des comités de soutien iraniens tournées clandestinement, notamment des images du procès ou des quelques manifestations devant les prisons où a été incarcérée Reybaneh, lettres et textes de la jeune femme lus par Zar Amir Ebrahimi . Ont été ajoutés les témoignages des parents et sœurs ainsi que ceux d'une codétenue libérée depuis.
Ce qui frappe, c'est la détermination et l'intelligence de la jeune femme, qui sait plus ou moins au fond d'elle même que son sort est scellé, la banalisation de la peine de mort (à un moment, la mère vient supplier aux portes d'une prison des nouvelles de sa fille et un des geôliers dit avoir assisté à une vingtaine d'exécutions la veille mais qu'elle n'en faisait pas partie) et l'absurdité kafkaïenne de la justice iranienne où tout repose sur la loi du Talion et le pardon espéré de la famille de la victime. L'effroyable réalité, c'est l'implacable sexisme du système judiciaire de Téhéran pour qui le viol ne peut en aucun cas être une circonstance atténuante. L'effroyable réalité, c'est qu'à aucun moment Reyhaneh Jabarri n'a été considérée par ses juges comme une victime mais toujours comme une criminelle. L'effroyable réalité c'est que les criminels, ce sont ses juges."
"C'est une histoire terrible dont on n'aurait probablement rien su sans l'obstination des proches de celle qui en fut la victime – ce sont eux qui, au péril de leur liberté, ont rassemblé les images clandestines et quelques rares archives qui documentent l'affaire – et sans la volonté d'une cinéaste allemande vivant à des milliers de kilomètres des lieux du drame, l'Iran des mollahs."
4,50€ la séance
Tarif Happy Hours
Cinéma UTOPIA
11 Rue du Moulinet
Pont Sainte Marie
Parking Voie aux Vaches
(indication pour GPS si difficultés de localisation)
Rendez-vous à l'intérieur, voire dans la salle